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Posted onL’infrastructure est un sujet d’actualité dans les villes canadiennes – et surtout dans la région du Grand Toronto et de Hamilton (RGTH). Metrolinx, qui est membre de l’ACFC, fait le plus gros investissement dans le transport de l’histoire de l’Ontario pour que vous arriviez à destination plus confortablement, plus vite et plus facilement, tout en exploitant GO Transit, UP Express et PRESTO. En avril 2019, le gouvernement de l’Ontario a annoncé la création de la ligne de métro Ontario. Nous avons parlé avec Malcolm MacKay, de Metrolinx, du projet de 10,9 milliards de dollars et de sa place dans les plans d’infrastructure plus vastes de la RGTH.
ACFC: Parlez-nous de la ligne Ontario. Comment va-t-elle rendre la vie plus facile dans la plus grande ville du Canada ?
Malcolm: Traversant Toronto de l’Exhibition Place et la Place de l’Ontario au sud-ouest jusqu’au Centre des sciences de l’Ontario au nord-est, la ligne Ontario, d’une longueur de 15,6 kilomètres, fera en sorte qu’il sera plus facile et plus rapide de se rendre à destination.
La ligne comprendra 15 nouvelles stations dans toute la ville, notamment cinq stations de correspondance majeures reliées à d’autres lignes de métro, à des lignes de train léger et à des lignes régionales de GO Transit. Comme les trains utilisés à Vancouver, Londres et Singapour, les trains de la ligne Ontario seront pleinement automatisés, ce qui leur permettra de rouler plus efficacement et plus fréquemment, sans l’erreur humaine qui peut causer des retards. Ce service rapide et fréquent permettra aux usagers de gagner un temps précieux. Ils pourront se rendre de l’Exhibition Place au Centre des sciences de l’Ontario en 30 minutes ou moins, sans aucune correspondance. Cela représente 40 minutes de moins que l’option actuelle, qui nécessite l’utilisation de trois véhicules distincts.
Comme la ligne va aussi dans des parties de la ville qui en ont le plus besoin – comme les quartiers denses et grandissants que sont Thorncliffe Park, Flemingdon Park et Liberty Village –, 255 000 personnes additionnelles seront à dix minutes de marche d’un service de transport en commun rapide et pratique.
Pour toutes ces raisons, nous nous attendons à ce que la ligne Ontario transporte 388 000 personnes par jour d’ici 2041.
Bien entendu, il y aura aussi des avantages pour ceux qui n’utilisent pas le transport en commun. La congestion routière diminuera de 28 000 voitures par jour, ce qui réduira la consommation annuelle d’essence de 7,2 millions de litres.
ACFC: Où se situe la ligne Ontario dans le reste du réseau de Metrolinx (et le réseau ferroviaire de la RGT) ?
Malcolm: La ligne Ontario sera reliée à des dizaines d’autres lignes de transport en commun pour qu’il soit plus facile de se déplacer dans la ville et au-delà, tout en réduisant la foule aux stations de correspondance existantes, ce qui est attendu depuis longtemps.
La ligne offrira trois liaisons avec des lignes de métro existantes, une liaison avec la ligne de TLR Eglinton Crosstown, qui sera bientôt terminée, des liaisons avec trois différents services ferroviaires régionaux de GO Transit, et des liaisons avec les itinéraires de tramway populaires à dix stations.
Ces liaisons permettront aux gens de se déplacer plus loin, mais aussi plus confortablement. Sur la ligne de métro 1 de la Commission de transport de Toronto, la foule à l’heure de pointe pourrait diminuer de pas moins de 22 pour cent à la station de correspondance Yonge-Bloor, avec 14 000 personnes de moins à l’heure la plus occupée. Il y aura également un répit significatif à la gare Union, avec une réduction de 14 pour cent à l’heure de pointe.
ACFC: Les gouvernements de tous les paliers participent à ce projet. Pourquoi sont-ils si enthousiastes ?
Malcolm: Avec la ligne Ontario, il sera plus facile de vivre, de travailler et de se divertir dans la plus grande ville du Canada, et il est important de célébrer cela. Les gens auront plus de temps libre, ils auront plus de liaisons vers leur travail et les services essentiels, il y aura moins de voitures sur les routes et moins d’émissions dans l’atmosphère. Les avantages sociaux et économiques de ce projet auront des retombées positives durables pour la ville et la région, et nous sommes très contents de collaborer avec nos partenaires gouvernementaux pour mener ce projet à bien.
ACFC: Quels défis avez-vous dû relever pour réaliser ce projet ?
Malcolm: Un défi inattendu est survenu en mars 2020, avec la pandémie de COVID-19, mais les équipes se sont adaptées aux réunions virtuelles, et nous avons pu aller de l’avant avec la conception et les engagements publics. La nécessité de la collaboration, de la discussion et de l’engagement en personne est évidente, et c’est pourquoi nous allons ouvrir nos bureaux communautaires dès que ce sera possible.
ACFC: Alors que les habitudes de travail de si nombreuses personnes changent, quel rôle le transport ferroviaire va-t-il jouer dans l’avenir du transport en commun dans la plus grande ville du Canada ?
Malcolm: Nous savons que l’avenir sera meilleur. Nous ne serons plus dans une pandémie mondiale et les gens pourront de nouveau profiter des nombreux avantages de la socialisation, de la collaboration et des activités en personne. C’est grâce à ces avantages que Toronto est le moteur économique et la plus grande ville du Canada.
Nous sommes des êtres sociaux dans un monde social, et c’est l’avenir auquel nous devons nous préparer. Sinon, les temps de déplacement vont devenir plus longs et, point peut-être plus important dans le paysage actuel, plus congestionnés – ce qui est précisément ce que nous devons éviter si nous voulons que notre ville et notre région prospèrent. Après une longue période de sous-investissements dans le transport en commun, nous savons que nous ne pouvons pas nous permettre de retarder l’expansion essentielle de nos réseaux.
Ça ne veut pas dire que nous n’allons pas devoir surveiller les tendances et en tenir compte dans nos plans, mais nous restons concentrés sur notre vision consistant à offrir un répit attendu depuis longtemps aux millions de personnes qui vivent et travaillent ici, et aux gens qui nous visitent.
ACFC: Est-ce que les récents budgets de l’Ontario et du gouvernement fédéral ont donné à Metrolinx une raison de célébrer ?
Malcolm: Le budget de l’Ontario de 2021 a reconfirmé le soutien de la province aux projets de métro prioritaires, un investissement massif qui améliorera le réseau de transport en commun dans toute la région pour les générations à venir. Il a même fait mention d’East Harbour en tant que centre multimodal, une station de correspondance clé pour la ligne Ontario, ce qui offrira un répit significatif à la gare Union.
De plus, le budget de l’Ontario a reconfirmé le soutien à l’accélération de la réalisation des projets de transport en commun. La Loi sur la construction plus rapide de transport créera une plus grande certitude pour nos projets de métro et permettra d’éviter de nombreux retards qui ont nui à des projets passés dans la région.
Le budget fédéral a promis 14,9 milliards de dollars à un fonds permanent pour le transport en commun.
Il est très encourageant de voir comment tous les paliers de gouvernement s’engagent de plus en plus envers le transport en commun.
ACFC: Quand peut-on s’attendre à utiliser la ligne Ontario ?
Malcolm: La ligne Ontario sera en service avant le prolongement de la ligne 1 à Richmond Hill – qu’on appelle le prolongement du métro Yonge North. Cela nous permettra de répondre aux problèmes de congestion sur la ligne avant qu’elle serve de nouvelles communautés qui ont aussi besoin du transport en commun. Ce projet doit être terminé en 2029-2030, et nous savons donc que nous devrons être fonctionnels avant cette date.