Les faibles tarifs marchandises du Canada sont gagnants dans un contexte mondial
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Un nouveau rapport indépendant indique que les tarifs marchandises du Canada sont parmi les plus bas du monde
Selon CPCS, une société indépendante de premier plan dans le domaine du transport mondial, les tarifs ferroviaires du transport de marchandises du Canada sont parmi les plus bas du monde. Ces conclusions sont très importantes. Alors que le Canada cherche à renforcer les liens de ses chaînes d’approvisionnement, ce rapport indique que les chemins de fer marchandises offrent une valeur de premier ordre aux expéditeurs pour acheminer leurs produits vers le marché et, au final, aux consommateurs aux quatre coins du pays
La firme a présenté ses conclusions dans un rapport intitulé Comparaison internationale des tarifs marchandises. Utilisant des données publiquement accessibles, l’étude a examiné 11 pays représentant les deux tiers du PIB mondial. Jonathan Thibault est le gestionnaire, économie, données et recherche de l’ACFC. Nous lui avons demandé d’analyser le rapport pour nous.
Il existe une foule de rapports sur la performance des chemins de fer, notamment le rapport Tendances ferroviaires de l’ACFC. Pourquoi le rapport de CPCS est-il si important ?
Il n’y a pas beaucoup d’études qui comparent la performance des chemins de fer au palier mondial. Le rapport de CPCS est extrêmement utile en raison de sa portée mondiale. Il est opportun et transparent – les sources de données et la méthodologie sont clairement exposées tout au long du document.
Le rapport de CPCS couvre les deux tiers du PIB mondial dans 11 pays en 2021. Ce sont des pays commerçants comme le Canada, et la plupart sont des économies de marché comme le Canada.
Le rapport montre clairement que les chemins de fer canadiens ont les tarifs marchandises parmi les plus bas du monde, avec un revenu moyen par tonne-mille commerciale de seulement 4,16 cents US. C’est le tarif le plus bas de toutes les économies de marché étudiées.
Que signifie un faible tarif marchandises, ou revenu par tonne-mille commerciale, pour les expéditeurs ?
Le revenu moyen par tonne-mille commerciale d’un chemin de fer correspond à l’argent gagné par rapport au volume de marchandises transportées, en tenant compte du poids et de la distance. Avec ce chiffre, nous déduisons le tarif moyen qu’un expéditeur paie quand il veut transporter des biens par train. Plus le tarif est bas, mieux c’est pour l’expéditeur et pour les consommateurs.
Les faibles tarifs canadiens démontrent que les chemins de fer canadiens, qui sont devenus de plus en plus efficients au cours des dernières décennies, ont fait profiter les expéditeurs et les consommateurs des économies réalisées. Cela s’explique par le fait qu’il existe une forte concurrence entre nos plus grandes compagnies de chemin de fer.
Alors que les tarifs marchandises ont augmenté aux États-Unis et que l’inflation faisait grimper les prix des biens de consommation, des produits industriels et des marchandises, nos chemins de fer ont innové, investi et amélioré leur efficacité opérationnelle afin de maintenir de faibles coûts pour leurs clients.
Ces tarifs faibles aident le Canada à demeurer concurrentiel sur les marchés mondiaux. Comme nous sommes une nation commerçante, les chemins de fer contribuent au succès des expéditeurs sur le marché mondial en livrant des marchandises au-delà de la frontière américaine et dans les ports canadiens à un faible coût.
Qu’indique le rapport sur les tarifs marchandises au Canada par rapport aux États-Unis ?
Depuis 1988, les tarifs marchandises au Canada ont augmenté de 1,1 % par année, alors que les tarifs américains ont augmenté de 1,7 %. Sur une période de plus de 30 ans, cela fait une différence significative. Les tarifs canadiens sont inférieurs aux tarifs américains depuis quelques années. En 2021, ils étaient inférieurs de 11 %. Ces tarifs peuvent avoir un impact significatif sur les prix que les simples citoyens paient au magasin.
Dans l’ensemble, cela indique que le marché fonctionne bien dans le secteur ferroviaire canadien, et qu’il ne nécessite pas de réglementation ou d’intervention additionnelle. La concurrence et l’innovation permettent de maintenir des tarifs concurrentiels.
La performance des chemins de fer canadiens est une véritable réussite, et j’encourage toutes les personnes qui s’intéressent à la politique canadienne des transports à lire le rapport complet.