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Posted onWabtec est un important fournisseur mondial de matériel, de systèmes, de solutions numériques et de services à valeur ajoutée pour les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et de voyageurs. Offrant des solutions de transport qui font avancer et qui améliorent le monde, Wabtec a plus de 27 000 employés, dans plus de 50 pays. L’entreprise qualifie ses employés d’architectes de l’avenir. Et l’innovation est au cœur d’un système de valeurs visant à mettre la barre plus haut en matière de sécurité, de qualité, de talents et de valeurs. Nous avons discuté avec Dan McNair, directeur, Stratégie des produits et Nouvelles technologies, de la façon dont l’entreprise aide ses clients à atteindre leurs objectifs de décarbonisation.
ACFC : Il semble y avoir beaucoup d’excitation à propos de votre projet de batterie FLXdrive. Parlez-nous de cela.
Dan McNair (DM) : C’est un projet passionnant. FLXdrive permet aux exploitants d’alimenter les locomotives électriquement, en utilisant des batteries au lithium-ion. Nos clients se tournent de plus en plus vers la durabilité et la décarbonisation. Et FLXdrive offre des incitatifs économiques et ESG (environnement, durabilité et gouvernance). Il est fait pour les opérations sur les voies principales parce que c’est de là que viennent la consommation et les émissions.
Si un train roule sur une voie principale avec quatre locomotives au diesel aujourd’hui, le fait de remplacer l’une de ces locomotives par une locomotive alimentée par une batterie peut permettre de faire des économies de jusqu’à 30 % sur tout le train. De nombreux trains brûlent jusqu’à un million de gallons de diesel par année, et l’incitatif économique est donc considérable.
ACFC : Bien. Alors, d’où vient FLXdrive ?
DM : Eh bien, c’est un périple de 20 ans qui date de GE Transportation. Mais c’est essentiellement l’histoire d’une technologie qui suit une idée.
Au départ, nous voulions faire quelque chose avec des batteries Durathon au sodium. Mais la chimie n’allait tout simplement pas nous amener là où nous devions être. L’avancement des batteries au lithium-ion, stimulé par l’industrie automobile, a fait en sorte que les coûts ont baissé et que la capacité énergétique s’est rapidement améliorée au cours des dix dernières années. Et en 2017-2018, nous discutions avec BNSF. Nous avons d’abord pensé à utiliser FLXdrive pour les manœuvres, car nous étions dans un état d’esprit progressif. Mais BNSF voulait aller plus vite et trouver une solution pour les voies principales également, compte tenu des avantages économiques de celles-ci. De plus, nous pouvons ajouter un système de gestion de l’énergie pour la voie principale (Trip Optimizer) qui multiplie les économies de carburant et la réduction des émissions. Ça a entraîné une demande de subvention de la Californie en 2018. Et les résultats sont incroyables.
ACFC : Est-ce que vous avez abandonné l’application pour les manœuvres ?
DM : Pas du tout. En fait, nous la testons et l’approuvons simultanément. Et nos locomotives de manœuvre zéro émission peuvent apporter d’immenses avantages dans des zones de justice environnementale et des régions populeuses près des gares de triage. Si nous transformions toute une gare de triage au diesel en une gare à batterie, ce serait l’équivalent de retirer 2 000 voitures des routes par année, cela réduirait le bruit de 70 %, et ainsi de suite. Il y a aussi des avantages en matière d’éducation et de création d’emplois pour les communautés locales.
ACFC : En fait, vous faites valoir auprès des législateurs américains que les investissements dans des innovations ferroviaires comme FLXdrive peuvent aider à mieux reconstruire après la COVID ?
DM : Tout à fait. Notre chef de la direction a récemment défendu auprès du Congrès américain les investissements fédéraux dans des projets de durabilité et d’innovation. De plus, nous avons récemment présenté notre Livre blanc sur le transport de marchandises 2030, qui traite des façons concrètes dont l’innovation ferroviaire peut contribuer à réduire les émissions, à créer des emplois et à améliorer la sécurité. Nous pensons que nous pouvons réduire les émissions de 120 millions de tonnes par année non seulement avec le matériel, mais avec les applications numériques et l’optimisation de réseau. C’est une perspective vraiment excitante. Comme ce fut le cas pour les véhicules électriques, nous avons juste besoin d’une aide externe – comme des subventions – pour lancer la technologie et la mettre en œuvre à grande échelle.
ACFC : Si ce soutien arrive, quelle est la prochaine étape pour Wabtec ?
DM : Nous misons sur l’hydrogène et les énergies renouvelables à l’avenir. Les piles à combustible à hydrogène ont toujours besoin d’un certain soutien. Et les batteries FLXdrive font partie de l’équation. L’hydrogène finira par être utile pour les déplacements sur de longues distances, et les batteries vont rester utiles au plan régional. D’ici 2040, 2050, l’hydrogène pourra offrir une alimentation fiable pour les déplacements ruraux et éloignés – entre les États et les provinces. Et cela aidera à tenir les promesses environnementales qui ont été faites par les gouvernements ici aux États-Unis, mais aussi au Canada.