Profile de l’employée : Jean-Pierre Couturre
Spécialiste, Transport des marchandises dangereuses
Être jeune à Montréal dans les 1970 était quelque chose. La vie était une grande fête. Et Jean-Pierre (JP) Couture était l’homme derrière un grand nombre de ces fêtes.
Emballeur dans une épicerie pendant la journée, JP passait ses nuits à faire jouer de la musique dans les boîtes de nuit les plus courues de Montréal à l’époque du disco.
« Je suis un très mauvais danseur, mais j’adore faire danser les gens, explique JP en parlant de son expérience de DJ. Et à cette époque, c’était l’abandon total. On faisait quelque chose d’excellent et les gens devenaient fous. »
En 1978, JP voulait entreprendre une carrière. Alors, quand un collègue à l’épicerie lui a dit qu’il postulait au CN, JP s’est joint à lui. Et il n’a jamais regardé en arrière.
JP a commencé comme nettoyeur de wagons, mais a rapidement gravi les échelons pour faire des inspections et des réparations mécaniques, pour ensuite passer à la construction et à la remise à neuf.
En l’espace de sept ans, il est devenu superviseur général d’un atelier et d’une gare de triage. À ce titre, il supervisait 225 employés.
« J’aime diriger. Mais de nombreuses personnes ne pouvaient pas croire que j’étais superviseur général à un si jeune âge. Parfois, je devais montrer mon permis pour prouver mon âge. »
Au milieu des années 1980, JP était prêt à relever un nouveau défi. Il est donc passé au domaine des marchandises dangereuses. Ce fut le début d’une longue carrière et d’un détachement à l’Association des chemins de fer du Canada en octobre 2000.
« Ce fut mon meilleur choix de carrière. Ce n’est pratiquement pas du travail. J’adore vraiment ce que je fais. »
L’élément que JP adore est la camaraderie quand il va sur le terrain, travaille avec les membres, les intervenants d’urgence, les organismes de réglementation et d’autres, et offre une formation sur le transport des marchandises dangereuses (TMD) aux membres et une formation en intervention d’urgence aux premiers répondants.
« Je détestais l’école. Aujourd’hui, j’anime la formation devant la classe. »
Il est aussi sur appel pour des événements comme la catastrophe à Lac-Mégantic, lors de laquelle il a travaillé sans arrêt pendant près de trois semaines. Pendant ce temps, il n’a pas vu Sylvie, sa conjointe depuis 32 ans, leurs deux filles et leurs petites-filles.
« Je suis fier de ce que fais. Et j’adore être à la maison. »
C’est particulièrement vrai depuis les « années de malchance » au milieu des années 1990, quand Sylvie a lutté contre trois cancers consécutifs.
Bien qu’elle soit en rémission depuis 1996, JP dit que cette expérience leur rappelle, à lui et à sa famille, que « si on a la santé, on peut régler tous les problèmes ».
« On ne peut rien tenir pour acquis. Alors il faut profiter pleinement de la vie. »
Pendant les moments de plaisir et de proximité dans la piscine ou la cuisine à la maison familiale de Deux-Montagnes, au Québec, il y a toujours de la musique – de Shania à Madonna, en passant par Lady Gaga et David Foster.
« Nous avons une bonne chaîne stéréo », dit JP. Et oui, il adore encore faire danser les gens.