Le président de l’ACFC Michael Bourque répond à une lettre d’opinion publiée dans le Hill Times
Le président-directeur général de l’ACFC Michael Bourque a répondu aujourd’hui à une lettre d’opinion parue la semaine dernière dans le Hill Times. La lettre à la rédaction est publiée dans l’édition imprimée du 8 février et en ligne. On peut la lire ci-dessous.
Objet : « Le transport de pétrole par train : Est-ce que les leçons de Lac-Mégantic ont été apprises ? Non. » (The Hill Times, 1er février, p. 11)
Bruce Campbell pose une question juste dans sa lettre d’opinion au Hill Times. Cependant, sa réponse repose sur de fausses informations, ce qui fait en sorte que sa conclusion est erronée.
Premièrement, le secteur ferroviaire du Canada a fait une représentation active et efficace pour le remplacement des DOT-111 par des wagons respectant des normes plus élevées. Nous n’avons pas à attendre jusqu’en 2025 et sommes prêts à avoir ces wagons en service dès aujourd’hui.
Deuxièmement, les chemins de fer n’ont pas le droit d’exploiter des trains avec un seul opérateur s’ils transportent des marchandises dangereuses.
Campbell se trompe également quand il sous-entend que les chemins de fer du Canada sont autoréglementés. Les chemins de fer du Canada sont tenus de respecter la Loi sur la sécurité ferroviaire, des dizaines de règlements et des centaines de règles de sécurité dans le cadre du régime de réglementation canadien. Ces règles ont la pleine force de la réglementation, et les inspecteurs gouvernementaux disposent de nombreux outils d’assurance de la conformité. Les systèmes de gestion de la sécurité (SGS) sont une ligne de défense additionnelle efficace, comme l’indique le bilan de sécurité ferroviaire depuis que les règles sur les SGS ont été mises en place en 2001. Entre 2004 et 2014, le taux d’accidents dans le secteur marchandises – accidents liés à la charge de travail – a chuté de près de 50 pour cent, même si les chemins de fer ont transporté plus de marchandises.
En mai 2015, le Bureau de la sécurité des transports (BST) s’est dit « encouragé par les mesures prises afin d’améliorer la sécurité dans le secteur ferroviaire », après que sept de ses recommandations ont reçu la plus haute cote d’Attention entièrement satisfaisante. Le BST a également évalué que les recommandations de la Liste de surveillance méritaient la cote d’Attention satisfaisante, indiquant que le secteur a fait des progrès significatifs dans ces domaines. Aujourd’hui, le taux de succès du secteur à l’égard des recommandations du BST est de près de 90 pour cent – le meilleur taux de tous les modes de transport.
Ces trois dernières années, le secteur ferroviaire et Transports Canada ont pris des mesures concrètes pour améliorer la sécurité ferroviaire. Ces mesures donnent suite aux préoccupations soulevées par M. Campbell et à d’autres domaines de la sécurité ferroviaire, notamment la transparence, la formation et l’intervention d’urgence. Les chemins de fer du Canada continuent à faire des investissements considérables – plus de 1,8 milliard de dollars au Canada en 2014 seulement – pour assurer la sécurité de leur infrastructure.
Nous avons tiré des leçons de Lac-Mégantic, et nous continuons à progresser vers notre objectif de zéro accident.
Michael Bourque
Président-directeur général
Association des chemins de fer du Canada
*Publié le 8 février 2016 dans le Hill Times en ligne